Alpes Provence Verdon-Sources de Lumière

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communauté de communes des Alpes-de-Haute-Provence, associant 41 communes et 11 440 hab. sur 171 810 ha. Le siège est à Saint-André-les-Alpes. Aucune commune n’atteint 2 000 hab. Le périmètre correspond exactement à l’arrondissement de Castellane.

Saint-André-les-Alpes (1 030 Saint-Andréens, 4 746 ha dont 3 187 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 22 km au nord de Castellane au confluent de l’Issole et du Verdon à 804 m. Le lac de Castillon arrive à proximité du village, qui est desservi par la N202 et une gare du chemin de fer de Provence. La commune, qui se veut «station verte de vacances», forme une avancée du parc régional du Verdon vers le nord-est et s’étend en partie dans le bassin de l’Issole, occupé par la forêt domaniale de l’Issole. Elle a un collège public et une maison de retraite, un supermarché Spar (35 sal.), La Poste (40 sal.); deux campings. Au sud, sur la rive occidentale du lac et au bord de la N202, le Plan offre une base nautique. Le relief culmine à 1 790 m à la montagne de l’Allier à la pointe NO du finage; parois d’escalade, sites de vol libre et tables d’orientation du Chalvet au-dessus du village (1 609 m). Le petit hameau de Méouilles, ancien site du village dans la plaine à 2 km au sud-est de l’actuel, a livré des restes préhistoriques et romains. Vers le sud-ouest, au-delà du lac, la commune possède le hameau perché de Courchons et monte à 1 725 m au sommet de l’Aup. La population communale a assez peu varié sur deux siècles; Saint-André a absorbé en 1837 la commune de Méouilles au SE, qui n’avait qu’une vingtaine d’habitants, en 1966 celle de Courchons au sud, qui n’était plus habitée. Elle a gagné 200 habitants depuis 1999 et a aussi 270 résidences secondaires (un tiers des logements).

Moriez (240 Moriézois, 3 718 ha dont 1 178 de bois), à 900 m d’altitude et à 3 km à l’ouest de Saint-André, dont elle est séparée par le col des Robines (982 m), a son village dans le vallon supérieur de l’Asse de Moriez et sur la D202; on y voit les restes d’un donjon. Le finage s’étend du sud au nord et inclut au nord le hameau d’Hyèges; fontaine salée à l’ouest de Moriez, avec aménagements du 17e s. Moriez a eu 850 hab. en 1821, et sa population a augmenté de 60 hab. (un tiers) après 1999; elle a une centaine de résidences secondaires (38% des logements), un camping.

Lambruisse (90 Lambruissiens, 2 178 ha dont 767 de bois), à 14 km NNO de Saint-André, est isolée à 1 100 m au sein d’une combe drainée vers le sud-est par l’Encure, petit affluent de l’Issole. Le finage va de la montagne de Tournon au nord, qui atteint 2 057 m, à la montagne de l’Allier au sud-est, et contient 58 résidences secondaires (57% des logements), un camping au hameau des Iscles au nord du village.

Tartonne (130 Tartonnais, 4 488 ha dont 200 de bois), à 23 km NO de Saint-André, est une commune d’habitat quelque peu dispersé, qui occupe le haut bassin de l’Asse de Clumanc. Le village principal est au Plan de Chaude à 945 m; hameaux du Thouron à l’est, les Blancs tout à l’ouest, le Petit Défens au SO au bord de l’Asse. Le finage culmine à 2 323 m au nord-est dans la Montagne du Cheval Blanc et il est dominé à l’ouest par le crêt de la Montagne de Coupe, qui atteint 1 988 m au sommet du Couard. Tartonne est riche du château de Maladrech (17e s.), de l’église d’Entraigues (12e-14e s.), d’une source salée à l’est sous le col du Défend (1 267 m). La commune avait 500 hab. au début du 19e s., moins de 100 en 1975.

Clumanc (220 Clumancais, 5 369 ha dont 1 124 de bois, à 800 m), à 20 km ONO de Saint-André, relaie Tartonne vers le sud dans le même bassin supérieur de l’Asse de Clumanc, et son habitat est très dispersé, sans village; mairie et école sont au bord de l’Asse au milieu du finage sous la Tour de l’Annonciade. Clumanc a une église des 10e et 13e s., un château des Périer, ruiné mais en partie restauré au 17e s.; hameaux des Nèbles au SO, de Valaury et le Riou à l’ouest, Laubre au nord, plusieurs petits hameaux à l’est dans le bassin du Gion, dont le Gion. Le relief culmine au NE à 2 323 m à la Montagne du Cheval Blanc. La commune a eu plus de 1 100 hab. en 1846, 135 en 1975. Elle a gagné 60 hab. (+38%) après 1999.

Saint-Lions (42 Saint-Lionnais, 1 155 ha), 15 km à l’ouest de Saint-André, a un minuscule village à 846 m, au-dessus et à l’est de la vallée de l’Asse de Clumanc.

Saint-Jacques (37 Saint-Jacquois, 466 ha, à 800 m), 14 km à l’ouest de Saint-André, a son petit village perché sur une butte à 887 m au-dessus du ravin de Saint-Martin qui descend vers Barrême. Le relief culmine au nord à 1 435 m au sommet de Saint-Martin; site à nummulites du Clot des Bramaire. La commune n’avait que 37 hab. en 1999 et a donc plus que doublé depuis.

Chaudon-Norante (190 Norantais, 3 748 ha dont 1 279 de bois), 20 km à l’ouest de Saint-André, est au nord-ouest de Barrême et formée par deux villages. Norante est au bord de l’Asse, à 666 m, et sur la route Napoléon (N85), flanquée de la voie ferrée, à l’entrée de la clue de Chabrières. Chaudon est au NE, dans une grande combe perchée, séparée de Norante par un ravin dont la petite D20 gravit péniblement la pente; centre de vacances. Le finage comprend des reliefs de rive gauche de l’Asse et les hameaux d’Auran au sud de Norante. Chaudon a fusionné avec Norante dès la Révolution, mais a gardé son seul nom jusqu’en 1908 où elle est devenue Chaudon-Bedejun après avoir absorbé la petite commune de Bedejun tout au nord, qui avait 40 hab. et dont vient le hameau de la Clappe, sur la D20 et dans la forêt domaniale du Cousson; puis elle a choisi de se nommer Chaudon-Norante en 1919. Elle avait 650 hab. en 1841, 70 seulement en 1975, et a gagné 60 habitants depuis 1999 (+46%).

Barrême (430 Barrêmois, 3 705 ha dont 1 860 de bois), 13 km OSO de Saint-André, est un ancien chef-lieu de canton, 28 km au SE de Digne à 720 m. Le village est dans le bassin de confluence des trois Asse, de Clamanc au nord, de Moriez à l’est et de Blieux au SE, et au carrefour de la N85 (route Napoléon) et de la N202 vers la vallée du Var. Il a une gare sur le chemin de fer de Provence, un camping et un musée géologique. Barrême est le lieu éponyme de l’étage barrémien du Crétacé et ses environs, dont les roches sont riches en fossiles, font partie de la réserve géologique de Haute Provence. Le finage, accidenté, est axé sur les trois vallées et contient à l’est la forêt domaniale des Trois Asses. Il culmine à 1 619 m à la Barre au SO. Barrême avait 1 100 hab. dans la première moitié du 19e s. et s’est dépeuplée jusqu’en 1982 (420 hab.).

Senez (170 Séneziens, 7 027 ha dont 2 229 de bois) a son village au bord de l’Asse de Blieux, à 19 km au SO de Saint-André, 5 km au SSE de Barrême, à 780 m. Elle fut siège d’un évêché dès le 4e siècle; l’église épiscopale est du 12e s. et ornée de tapisseries. La route Napoléon sort de la commune au sud par les clues de la Roche Percée et de Taulanne, qui donnent accès au bassin de Castellane, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Senez. La commune est divisée en deux parties: elle détient une enclave au nord-ouest, où sont quelques ruines de hameaux dans les reliefs bordés à l’ouest par les gorges de Trévans et qui culminent à la Sapée. C’est le résultat d’une fusion de 1973 entre Senez et Le Poil, qui avait eu plus de 300 hab. au 19e s., mais était tombée à 8 hab. en 1968 et en avait 11 en 1999 dans son très petit hameau. Les deux parties sont séparées sur 1 800 m par les finages de Barrême et de Blieux. Senez seule a eu plus de 900 hab. en 1831, 470 en 1900, 170 en 1968. La population communale remonte un peu depuis le minimum de 120 hab. en 1990, mais n’a guère gagné qu’une vingtaine d’habitants après 1999.

Blieux (57 Blieuxiens, 5 680 ha dont 690 de bois) est à 28 km au SO de Saint-André,14 km au sud de Barrême, à 950 m, dans une large vallée empruntée par l’Asse de Blieux et qui fut calibrée par les glaciers quaternaires; cette Asse y a ses sources. Elle est incluse dans le Parc du Verdon et conserve quelques restes de fortifications. Le relief atteint 1 930 m au sud au Mourre de Chanier, 1 905 m à l’ouest au Chiran, 1 682 m au nord à la Sapée. Un observatoire est installé au mont Chiran, accessible par une route forestière venant de Majastres. Blieux a eu jusqu’à 970 hab. en 1836 et s’est dépeuplée jusqu’en 1968; le nombre d’habitants s’est à peu près stabilisé depuis.

La Palud-sur-Verdon (350 Paluards, 8 126 ha dont 2 788 de bois), 45 km au SO de Saint-André, limitrophe du Var, occupe le sud-ouest du territoire intercommunal; la mention «sur Verdon» est de 1981. Le village, à 915 m, sur la D952, dans un couloir drainé de part et d’autre par des affluents du Verdon, a un château des 17e-18e s. à tours d’angle, une église du 12e s., quatre campings. Le nom vient d’un petit marécage d’altitude. Son finage atteint au nord le Chiran, à 1 905 m, accessible par une route stratégique qui vient de Majastres; au nord-est il culmine au Mourre de Chanier (1 930 m) qui domine les ruines de l’ancien village de Châteauneuf-lès-Moustiers, des 11e-13e s.; la commune de Châteauneuf fut absorbée en 1974 et conserve 57 hab. en 1999 après en avoir eu 580 dans les années 1830, tandis que La Palud en avait près de 800. Les deux réunies n’avaient plus que 150 hab. en 1975, remontés à 300 en 1999; 180 résidences secondaires (plus de la moitié des logements).

Le territoire communal est bordé au sud et à l’est par le grand canyon du Verdon; une petite route sinue au-dessus de la corniche et offre sur les gorges quelques-uns des meilleurs points de vue: d’amont en aval, après le tunnel du Baou, le belvédère de l’Escalès, celui de la Dent d’Aire, puis ceux de la Bau et du Tilleul, le site d’escalade de l’Eicharme, le belvédère des Guègues dominent le confluent du Verdon et de l’Artuby. Au-delà se suivent l’Étroit des Cavaliers, le Pas d’Issane, la Maline et ses belvédères, l’Imbut et le Bau Béni, plus à l’ouest, après un détour par le village pour contourner le ravin de Mainmorte, la Haute et la Basse Graou puis le belvédère de Maireste avec les restes du château de Maireste, enfin celui du Galetas, proche des grottes, des résurgences et de l’ancien ermitage de Saint-Maurin (réserve naturelle).

Rougon (120 Rougonnais, 3 583 ha dont 980 de bois), 41 km au SO de Saint-André, est limitrophe du Var. Le village est perché à 962 m, avec un château ruiné et un belvédère, accessible seulement par la petite D317 qui passe par le hameau de la Tieye à l’ouest et se branche au sud, au hameau des Laouves, sur la D952. La commune est traversée par le canyon du Verdon; elle a un finage plus large au nord qu’au sud, où elle dispose d’une queue qui suit la rive gauche du Verdon, sur 6 km jusqu’au belvédère du Balcon de la Mescla, au-dessus du confluent du Verdon et de l’Artuby. La rivière entre dans la commune par la clue de Carajuan et s’enfonce rapidement dans les gorges, offrant à Rougon le premier grand belvédère du Point Sublime; mais la route passe au-dessus de la rive droite, qui appartient à La Palud-sur-Verdon. La commune a eu 560 hab. en 1841, 40 seulement en 1975, et a gagné une quarantaine d’habitants après 1999.

Castellane (1 510 Castellanais, 11 779 ha dont 7 000 de bois), est une sous-préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, 53 km au SSE de Digne, à 20 km au sud de Saint-André et limitrophe du département du Var au sud. La ville est au bord du Verdon, à 724 m, où elle est dominée de 180 m par le Roc de Castellane, qui fut son site originel. Elle fut Dicella comme oppidum, puis Salinae pour les Romains, avant de devenir Petra Castellana au haut Moyen Âge. Elle conserve des restes de l’enceinte et une tour carrée du 15e s., la tour de l’Horloge (12e et 14e), la tour Pentagonale (14e), la chapelle du Roc. Une grande place ombragée signale son centre. Castellane, «station verte de vacances» et «village de caractère», propose un musée des arts et traditions du Moyen Verdon, un musée géologique Sirènes et fossiles. Elle est située sur la route Napoléon (N85) et dispose d’un collège public et d’un hôpital local (4 lits de médecine, 80 en tout), une maison de retraite; un supermarché Casino (30 sal.); travaux publics Eiffage (35 sal.); centre naturiste avec camping (Soulac Plage, 45 sal.), autocars CDC (20 sal.).

À l’est du bourg a été édifié le barrage de Chaudanne, mais dont le lac, à 724 m d’altitude, est dans la commune voisine de Demandolx. Le barrage, une voûte de 57 m de haut, résulte de travaux engagés en 1928 mais n’a été achevé qu’en 1952, en complément de celui de Castillon; le lac s’étend sur 65 ha et stocke 16 Mm3; son usine a deux turbines totalisant 22 MW. En amont, le barrage de Castillon retient un vaste lac sud-nord qui est en grande partie dans la commune de Castellane et va jusqu’à Annot. Après les premiers travaux des années 1930, il a été achevé en 1949; il dessine une voûte de 100 m de haut et retient un lac de 500 ha, à 880 m d’altitude, qui stocke 150 Mm3, dont 85 sont réservés pour l’agriculture; la centrale électrique a quatre turbines totalisant une puissance de 52 MW.

Le finage de Castellane est très étendu et accidenté. Un golf est ouvert au château de Taulanne au nord-ouest, où la route Napoléon passe le col des Lèques avant de descendre dans la clue de la Roche Percée en direction de la vallée de l’Asse et de Barrême; dolmen des Pierres Blanches. Le Verdon est suivi rive droite par la route qui mène au canyon. La Porte de Saint-Jean et la clue de Chasteuil sont des étroits où passent le Verdon et la route dans la partie sud-ouest du territoire communal. Le relief culmine au nord à 1 725 m au Castellard. Des hameaux sont épars, conservant parfois d’anciennes chapelles, comme Eoulx et Saint-Thyrs (12e s.) au sud.

Castellane a absorbé en 1948 la commune de Castlllon (40 hab.) au nord-est, dont le nom reste attaché au barrage; en 1964 elle a intégré celle de Villars-Brandis (12 hab.) à l’ouest, et en 1973 elle a fusionné avec Chasteuil (13 hab.), tout à l’ouest, Eoulx (18 hab.) et Robion (20 hab.) au sud, Taloire (5 hab.) au sud-ouest et Taulanne (9 hab.) au nord-ouest. Ces fusions ont étendu considérablement son territoire, mais ne lui ont guère apporté d’habitants. Castellane a eu 2 300 hab. en 1841, 1 600 en 1900, 1 100 au creux des années 1960. Sa population a crû un peu depuis, mais d’à peine 30 hab. après 1999. L’arrondissement a 11 420 hab., 41 communes, 171 810 ha et correspond exactement à la communauté de communes.

Le nouveau canton de Castellane a 32 communes et 9 770 hab., les neuf communes les plus occidentales de l’intercommunalité et de l’arrondissement faisant partie du nouveau canton de Riez.

La Garde (120 Gardéens, 1 663 ha dont 630 de bois), limitrophe du Var, a son village à 6 km au SE de Castellane à 900 m sur la route Napoléon, dominant le ravin de Destourbes, encaissé entre le Destourbes à l’ouest (1 543 m) et le Teillon à l’est (1 893 m); cascade de Parrair, confiserie artisanale réputée; la population, qui évoluait peu depuis 1950, a doublé après 1999.

Peyroules (260 Peyrouliens, 3 334 ha dont 1 818 de bois), 35 km SE de Saint-André, limitrophe du Var et des Alpes-Maritimes, occupe le haut bassin d’un Jabron, qui coule vers le sud-ouest puis rejoint le Verdon dans la clue de Carajuan. Son habitat est dispersé; le principal hameau est la Bâtie à l’ouest sur la route Napoléon; le plus central, la Rivière, à 1 025 m, également sur le Jabron en amont; la Foux est le dernier à l’est, mais aux sources de l’Artuby; au sud, le Mousteiret a une grotte des Fées. Au nord s’élève le Teillon, qui monte à 1 893 m au sommet des Quatre Termes à la jonction de quatre communes; sur son flanc sud-est, au-dessus de la Rivière, des ruines nommées Ville signalent l’ancien village défensif qui fut jadis le centre de la commune. Peyroules était traversée par la via Salinaria de Cannes à Castellane — peirola désigne en général un relais avec auberge. La commune a eu 620 hab. en 1831, 80 en 1975; elle a gagné 120 hab. depuis 1999 (+86%). Elle a 330 logements, dont 56% de résidences secondaires.

Soleilhas (90 Soleilhanais 3 453 ha dont 1 480 de bois), 27 km SE de Saint-André, 20 km de Castellane au-delà du col de Saint-Barnabé (1 365 m), est limitrophe des Alpes-Maritimes. Elle a son village à 1 140 m dans le haut bassin de l’Esteron, qui coule vers l’est en direction du Var. Du col, une route en lacets monte à la petite station de ski de Vauplane à 1606 m, sous le sommet de la Bernarde (1 938 m), point culminant de la commune. Soleilhas a eu plus de 600 hab. autour de 1840, 60 seulement en 1975.

Demandolx (140 Demandolxiens, 2 037 ha dont 200 de bois), 19 km SSE de Saint-André, 14 km au NE de Castellane, a son village vers 1 120 m, et un habitat quelque peu dispersé sur les flancs du bassin du vallon de Saint-Barnabé qui descend au lac de Chaudanne. Elle offre quelques ruines de son ancien château (14e s.), ainsi que le château de Verdon (18e s.). Le lac de Chaudanne occupe à l’ouest la partie basse du finage, qui atteint le barrage à sa pointe. Le barrage de Castillon, dit aussi de Castillon-Demandolx, est à la limite NO de la commune, qui n’a qu’une petite fraction de son plan d’eau (45 ha) mais y abrite le hameau de la Cité. Le relief monte à 1 878 m au sommet de la Gourre à l’est, 1 760 m à la crête du Crémon au nord. La commune n’avait que 95 hab. en 1999.

Saint-Julien-du-Verdon (150 Pelugnes, 619 ha dont 384 de bois), 7 km SSE de Saint-André, est à 914 m au bord oriental du lac de Castillon, qui a submergé près de la moitié de son petit territoire. La N202 passe au village avant d’emprunter à l’est la clue de Vergons. Une petite route sinueuse D955 longue de 13 km suit la rive orientale du lac, passe sur la crête du barrage, franchit le col du Cheiron (887 m) et atteint Castellane par le nord. Elle assure ainsi la liaison entre Castellane et Annot ou Saint-André-les-Alpes. La commune a 40 hab. de plus qu’en 1999.

Angles (67 Anglois, 983 ha dont 417 de bois) est à 7 km SE de Saint-André à 961 m dans un petit bassin qui débouche sur le lac de Castillon. Le finage culmine au nord à 1 777 m au Serre Gros.

Vergons (110 Vergonais, 4 573 ha dont 3 309 de bois), 11 km SE de Saint-André, a son village à 1 017 m dans une étroite clue empruntée par le Riou et la N202, sous le haut promontoire du pic de Chamatte (1 879 m). La route passe à l’est au col de Toutes Aures (1 118 m ), qui sépare les bassins de la Durance et du Var, puis frôle tout au NE le hameau de l’Iscle. Au sud, le finage est borné par les hauteurs des crêtes du Crémon (1 750 m) et de la Bernarde (1 941 m). La commune a eu 500 hab. vers 1850, 72 seulement en 1975 et en regagne un peu depuis; chapelle classée du 12e s.

Ubraye (100 Ubrayens, 3 565 ha dont 960 de bois) est à 26 km au SE de Saint-André,13 km au SSE d’Annot, limitrophe des Alpes-Maritimes. Son petit village est à 985 m au-dessus du vallon de la Bernarde, sous-affluent du Var. Elle partage avec Vergons le sommet de la Bernarde (1 941 m). La route continue vers le sud-est où elle passe au col de basse altitude de Laval (1 100 m). Du village, une petite route va jusqu’au hameau du Touyet, au sud-ouest, également sur le versant gauche de la Bernarde. Une autre route va jusqu’au hameau de Rouainette au-dessus de l’entrée de la clue de Rouaine, au nord. Au NE, dans la clue de Rouaine, Ubraye contient aussi le petit hameau de Jaussiers. La commune a eu plus de 600 hab. autour de 1850, 43 en 1982. Comme Vergons, elle a deux fois plus de résidences secondaires que de résidences principales.

Val-de-Chalvagne (90 Chalvagnards, 3 257 ha dont 2 063 de bois), 37 km ESE de Saint-André, limitrophe des Alpes-Maritimes, a son petit village à 850 m dans un vallon qui débouche sur la vallée de la Chalvagne, affluent du Var. La commune associe des hameaux dispersés, anciens chefs-lieux des communes de Castellet-Saint-Cassien à l’est, Montblanc à l’ouest, Villevieille au nord, très dépeuplés et qui ont fusionné en 1973 sous ce nom nouveau. Le torrent du Val de Chalvagne, long de 15 km, coule en gorge avant de déboucher dans la plaine d’Entrevaux où il rejoint le Var. Saint-Cassien a la mairie et un château du 17e s., les deux autres villages ont quelques restes de châteaux plus anciens. Villevieille est accompagnée au nord par les hameaux de Bay et du Champ, proches d’Entrevaux. Montblanc est accompagné du hameau des Cognas et son finage atteint à l’ouest le col de Laval (1 100 m) qui fait communiquer avec Ubraye, Annot, Saint-André et Castellane. Le finage culmine au NO au Content (1 588 m) et atteint au SO 1 576 m au Gros Roucas. La commune a trois fois plus de résidences secondaires que de principales. Elle a 40 hab. de plus qu’en 1999.

La Rochette (75 Rochettois, 1 880 ha dont 975 de bois) et Saint-Pierre (100 Saint-Pierrois, 562 ha dont 383 de bois, à 760 m) se partagent la pointe sud-est du territoire intercommunal et de l’arrondissement, au sud de la Montagne de Gourdan (1 508 m) dans le haut bassin du Riolan, sont donc limitrophes des Alpes-Maritimes et communiquent plus facilement avec Roquesteron qu’avec Entrevaux, qui ne leur est accessible qu’en passant par Val-de-Chalvagne. La Rochette, perché à 930 m, a quelques ruines d’un château seigneurial. Saint-Pierre est dans une petite plaine à 50 m, au-dessus du vallon de Besseuge qui a fixé la limite départementale à l’est et qui rejoint au sud les vallons des Miolans, leur confluence formant le Riolan à l’étroite Clue du Pali. Les deux communes avaient respectivement 53 et 73 hab. en 1999.

Entrevaux (840 Entrevalais), 6 037 ha dont 4 024 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 43 km à l’ENE de Castellane, 36 km à l’est de Saint-André, limitrophe des Alpes-Maritimes. Le village est à 480 m sur un éperon dominant une petite plaine que draine le Var, qui coule vers l’est et que suit la D4202; il fait partie des «plus beaux villages de France» et des «villages de caractère» et associe un château médiéval, une citadelle fortifiée par Vauban en 1690, une cathédrale à clocher crénelé, de hautes maisons et des passages voûtés, des jardins médiévaux; musée de la moto, gare du train des Pignes. La commune a un hôpital local-hospice de 75 lits mais sans lit médical, un Intermarché (30 sal.). Le finage est strié de reliefs parallèles ouest-est, qui montent à 1 588 m au sud-ouest au Content, à 1 365 m au sud-est au Gourdan. Plusieurs hameaux sont au NO, dont le Brec rive gauche (camping), le Plan et le Chaudan sur la rive droite du Var; d’autres sont à l’est, dont les Lacs au nord de la vallée du Var, le Claux, la Combe (camping), le Plan du Puget dans la vallée vers Puget-Théniers. Entrevaux a eu 1 800 hab. en 1856 et un minimum de 680 vers 1970; sa population augmente depuis et s’est accrue de 90 hab. après 1999; elle a 230 résidences secondaires (30% des logements).

Sausses (130 Saussois, 1 468 ha dont 332 de bois) est à 36 km ENE de Saint-André. Le finage s’étire de long de la limite des Alpes-Maritimes. Le village éparpille des maisons autour de 680 m, au-dessus de la vallée du Var, qui traverse la commune, suivie par la D2202. Le finage culmine au nord à la Tête de Travers (2 161 m). La commune a doublé sa population depuis 1999; mis elle avait eu 400 hab. à son maximum de 1846.

Castellet-lès-Sausses (140 Castelains, 5 391 ha dont 1 000 de bois), 35 km ENE de Saint-André, 10 km au NNO d’Entrevaux à 800 m, est un village perché au-dessus de la rive droite du Var, avec une église du 12e s.; il est accompagné juste au sud par le hameau d’Enriez au bord de la vallée et de la D2202. Son finage va loin au nord jusqu’au Puy du Pas Roubinous (2 517 m) et culmine au Rocher du Carton (2 598 m) à la limite de la commune de Colmars. Il est ainsi limitrophe des Alpes-Maritimes au NE. Au sud-ouest, le Var franchit en clue une barre de relief au pont de Gueydan, où il reçoit à droite le Coulomp. Au NO, le hameau d’Aurent, sur un promontoire de confluence de la profonde vallée du Coulomp à 1 200 m, a été transféré de Braux à Castellet en 1961, ce qui n’a pas empêché la commune de connaître son minimum de population en 1975 (100 hab.) et de rester ensuite à peu près à ce niveau (contre 470 hab. en 1856); elle a une centaine de résidences secondaires, deux fois plus que de principales.

Braux (130 Braulés ou Brauxois, 1 167 ha dont 639 de bois), 31 km ENE de Saint-André, 9 km NE d’Annot, est une petite commune enclavée sur le versant oriental de la haute vallée nord-sud du Coulomp, dans un environnement de rochers de grès, à 950 m; elle n’en a pas moins 170 résidences secondaires; sa population avait culminé à 580 hab. en 1851. Au nord, site de la Pierre-qui-Tremble; à l’ouest, parois escarpées du versant droit du Coulomb à la Bassée.

Saint-Benoît (150 Saint-Benoîtiens, 2 103 ha dont 1 200 de bois), 30 km à l’est de Saint-André, à l’est d’Annot, perche son village à 737 m sur le versant gauche du Coulomp. Celui-ci traverse le finage d’ouest en est, longé par la D202 et la voie ferrée, et atteint le Var tout à l’est au site du Pont de Gueydan, où est un arrêt ferroviaire. Le pont de la Reine Jeanne, en dos d’âne, est du 14e s. Au sud, le finage atteint la clue de Rouaine et contient le site d’Ourges et la forêt domaniale de Glandèves. La commune a des grottes, et une centaine de résidences secondaires. Elle a eu 600 hab. en 1846, 54 au creux de 1975.

Annot (1 070 Annotains, 2 980 ha dont 2 712 de bois) est un ancien chef-lieu de canton à 32 km au NE de Castellane, 26 km NE de Saint-André. Le village «de caractère» est à 620 m sur le versant qui domine la rive gauche de la Vaïre, sous-affluent du Var par le Coulomp. Il a un collège public, une fabrique de biscottes Faissole (80 sal.); travaux publics Colas (75 sal.), gare du train des Pignes. Un train à vapeur circule d’Annot à Puget-Théniers les dimanches et fêtes de la saison d’été. La commune est «station verte de vacances» et conserve les chapelles de Vermande et de Vers-la-Ville (12e s.), une croix couverte du 10e s.; musée Regain (arts et traditions). Le finage atteint 1 638 m au SO (Colle Durand). Les rochers des grès d’Annot offrent des parcours d’escalade au-dessus de la gare des Scaffarels au sud-est; sentier botanique. Les grès d’Annot sont des formations détritiques consolidées de la charnière éocène-oligocène; les châtaigniers apprécient leurs sols. Au sud, la commune est bordée par la clue de Rouaine où se faufile la Galange, qui descend vers la Vaïre. La population communale n’a pas beaucoup varié: 1 100 à 1 200 hab. dans la première moitié du 19e s., entre 900 et 1 000 de 1920 à 1980, une légère augmentation ensuite et un nouveau palier; la commune compte 360 résidences secondaires. (35% des logements).

Le Fugeret (210 Fugeretois, 2 838 ha dont 1 561 de bois), 21 km ENE de Saint-André, a son village à 6 km NNO d’Annot dans la vallée de la Vaïre, à 825 m; la voie ferrée y franchit un tunnel hélicoïdal; pont du 16e s. sur la Vaïre. Le finage s’étale en travers de la vallée de la Vaïre et, plus à l’est, englobe le versant occidental du haut bassin du Coulomp, où s’isolent les minuscules hameaux de Chabrières, la Béouge et Argenton, qui formaient jadis la paroisse d’Argenton; ils ne sont accessibles que par des pistes forestières; des restes d’un mausolée gallo-romain y ont été trouvés. Le Fugeret a eu plus de 600 hab. vers 1850; sa population stable à son minimum depuis 1960 environ, a regagné 40 hab. après 1999.

Méailles (120 Méaillais, 3 274 ha dont 815 de bois), 34 km au NE de Saint-André se perche à 1 050 m à 3 km au nord et en amont du Fugeret, sur le plateau au-dessus de la vallée encaissée de la Vaïre. La voie ferrée, sortie au nord du tunnel de la Colle-Saint-Michel (Thorame-Haute), est en fond de vallée, avec une gare. La D908 descend dans la vallée à l’ouest par le versant droit et le hameau de la Clap. Le finage s’étire vers le nord-est jusqu’à la Tête du Ruch (2 099 m) et à la Montagne de Beaussebérard (2 088 m) et culmine au NE à 2 174 m au Laras. La commune a eu 640 hab. en 1851 et son minimum a été de 69 hab. en 1990; elle a 140 résidences secondaires (45 principales).

Allons (80 Allonsais, 4 171 ha dont 2 266 de bois), 14 km à l’est de Saint-André par la route (6 km à vol d’oiseau), à 1 070 m, est au centre d’un assez large bassin drainé vers le nord par l’Ivoire, qui atteint le Verdon à Vauclause, hameau au nom significatif situé à la limite aval de ce bassin, et doté d’une gare du train des Pignes qui remonte le Verdon jusqu’à Thorame-Haute. Le relief culmine à 1 996 m au Puy de Rent ou mont Vauclause, et monte au sud à 1 878 m au promontoire du pic de Chamatte. Allons a eu plus de 500 hab. en 1836, 60 en 1962.

La Mure-Argens (320 Murencs et Murenques, 3 473 ha dont 1 196 de bois) s’intercale entre Allons et Saint-André. Cette commune, hors du Parc, associe depuis 1973 les villages de La Mure, à 2 km au NE de Saint-André sur l’adret qui domine la plaine du Verdon, qui eut des fabriques de draps et dispose d’une gare; et Argens (12 hab.), qui est à 10 km plus au nord dans la vallée de la Sasse, petit affluent de droite du Verdon, entre la Montagne de Maurel au sud (1 740 m) et la Montagne de Cordeil au nord-est (2 015 m). Elle a gagné 60 hab. depuis 1999 et a 200 résidences secondaires.

Thorame-Basse (230 Thoramians, 9 772 ha dont 2 932 de bois), est à 17 km au nord de Saint-André à 1 145 m, drainée à l’ouest par l’Issole qui va vers le sud et rejoint le Verdon à Saint-André, et à l’est le Riou Tort qui rejoint le Verdon bien en amont à Thorame-Haute. La commune de Thorame-Basse est étendue, et dominée à l’ouest par la montagne du Cheval Blanc (2 323 m), à l’extrême nord par le sommet de Denjuan (2 401 m). Elle a gagné 80 hab. depuis 1999 (+53%) et a 290 résidences secondaires (70% des logements), mais sa population était montée à près de 900 hab. dans les années 1830.

Thorame-Haute (250 Thoramiens, 10 835 ha dont 310 de bois) est à 12 km SSO de Colmars, à 1 130 m, dans un petit bassin de diffluence par où le Verdon, ou jadis le glacier de la vallée, a pu rejoindre à l’ouest le cours actuel de l’Issole. Le finage atteint à l’est le Grand Coyer (2 693 m) et englobe au sud-est les anciens villages de Peyresq et de La Colle-Saint-Michel, réunis d’abord en 1964 sous le nom de Saint-Michel-de-Peyresq, puis finalement absorbés par Thorame-Haute en 1974 avec une douzaine d’habitants. Une station de ski nordique fonctionne à la Colle-Saint-Michel (4 pistes, 60 km). Juste au-dessous, la voie ferrée Digne-Nice, dite train des Pignes, passe de la vallée du Verdon à celle de la Vaïre, donc dans le bassin du Var, par un tunnel de 2 500 m. La gare de Thorame-Haute est sur la rive gauche du Verdon, à 6 km au sud du village. Celui-ci bénéficie d’une base de loisirs au petit lac de Sagnes sur le Verdon, et s’orne en amont du vieux pont du Moulin. Au NE, le hameau d’Ondres est au débouché d’un vallon qui entame le versant gauche la vallée du Verdon. Tous les sommets autour de Thorame-Haute dépassent 2 000 m, y compris la Montagne de Chamatte qui domine directement le village au nord (2 085 m). La commune a eu plus de 800 hab. en 1846; elle enregistre 340 résidences secondaires (deux tiers des logements).

Beauvezer (400 Belvezériens, 2 698 ha dont 1 014 de bois) est à 23 km au NE de Saint-André dans la vallée du Verdon à 1 160 m, et appréciée aussi en été. Elle affiche 530 résidences secondaires (70% des logements) et sa population augmente depuis le minimum de 1954 (180 hab.); elle a gagné 110 hab. après 1999 (+58%). Le gros bâtiment d’une ancienne manufacture de drap sert de Maison des produits du pays du Haut-Verdon; camping. Le finage s’étend des deux côtés du Verdon, montant à l’est à 2 516 m à la Tête du Larconet, à l’ouest à la montagne de Chalufy (2 369 m). Au SE, hameaux du Plan et de Villars-Heyssier.

Colmars (490 Colmarsiens, 8 182 ha dont 2 807 de bois), limitrophe des Alpes-Maritimes, est à 29 km au NNE de Saint-André. Le village, à 1 250 m, est dans une partie étroite de la vallée du Verdon, à 50 km au nord de Castellane et 72 km ENE de Digne. Elle y occupait un site de défense; ses remparts du 17e siècle sont restés intacts, enserrant un dédale de ruelles. Deux puissants forts carrés, de Savoie au NE (1693), de France au SO, encadrent cette citadelle, «village de caractère» qui organise un festival folklorique international. Le finage monte à l’est dans le Parc du Mercantour jusqu’à la Grande Tour (2 742 m) par le ravin de l’Eyssanet. Une route aux nombreux lacets se hisse à l’est de Colmars par le vallon de Ratery (ski nordique avec 4 pistes sur 21 km) et passe dans la vallée du Var par le col des Champs (2 015 m). Au sud-est, le long vallon de la Lance mène aux lacs du Lignin (2 273 m) sous le Grand Coyer (2 693 m) et culmine à la Fréma (2 747 m); la Lance tombe face au village de Colmars par une haute cascade. Colmars, «station verte de vacances», a eu plus de 1 100 hab. en 1861 et s’est dépeuplée jusqu’à 310 hab. autour de 1980, augmentant légèrement depuis et gagnant 100 hab. après 1999; s’y ajoutent 520 résidences secondaires (deux tiers des logements).

Villars-Colmars (250 Villarsais, 4 059 ha dont 551 de bois), 27 km NNE de Saint-André, entre Colmars et Beauvezer dans la vallée du haut Verdon, est une petite station estivale à 1 235 m d’altitude, au confluent du Verdon et de la Chasse, le village dispersant ses maisons sur le relief du versant droit. Le territoire communal s’étend à l’ouest de Colmars et occupe le bassin de la Chasse, qui vient du sommet de Caduc (2 650 m) au NO et contient le hameau de Chasse à 1 414 m. La commune a 400 résidences secondaires; sa population a varié de 670 hab. en 1841 à moins de 100 en 1975 et croît légèrement depuis (+40 hab. après 1999).

Allos (830 Allossards, 11 665 ha dont 1 869 de bois), limitrophe des Alpes-Maritimes, a son village à 36 km NNE de Saint-André, à 1 440 m d’altitude à un site de confluence du haut Verdon. La commune, étendue, occupe tout le nord de l’arrondissement et du territoire intercommunal. Son finage englobe les sources du Verdon au nord-ouest, et les deux grands vallons de Bouchier au nord et de Chadoulin au nord-est, qui convergent avec le Verdon au village même. Celui-ci est dominé à l’ouest par la station de ski dite Val d’Allos 1500, aux villages du Seignus, sous le Gros Tapi (2 371 m) et l’Autapi (2 424 m); elle propose 15 pistes (47 km) et 13 remontées mécaniques, gérées par la société Val d’Allos La Belle Montagne (20 sal.).

Plusieurs hameaux jalonnent la haute vallée du Verdon entre Allos et la Foux d’Allos, sur 8 km le long de la D908. L’autre station, Val d’Allos 1 800, est à 7 km au NO au fond du Verdon, au gros village de Foux d’Allos, lui-même à 1 800 m sur la D908; elle offre 33 pistes et 23 remontées; la société d’exploitation a 65 sal. Elle est reliée à celle de Pra-Loup près de Barcelonnette, à la fois par les pistes des Agneliers et par la route du col d’Allos (2 240 m); l’ensemble est dénommé Espace Lumière… Les deux stations ont eu leurs premiers aménagements en 1936 et 1937, le Val d’Allos étant né en 1989 comme domaine intégré et rénové. Le pic des Trois Évêchés (2 819 m) est le point culminant des stations, l’extrémité de la vallée étant à la Sestrière (2 571 m).

La partie nord-est de la commune est dans le Parc national du Mercantour, et dominée par le mont Pelat (3 051 m) et le Cimet (3 020 m). Au fond du vallon du Chadoulin, une route de 11 km atteint le Laus, en contrebas du lac glaciaire d’Allos, qui fait miroiter ses 60 ha (50 m de profondeur) à 2 228 m au fond d’un grand cirque; un hôtel-refuge est sur sa rive et le GR6 sillonne les environs. Allos a eu un maximum de population à 1 500 hab. en 1831 et s’est dépeuplée jusqu’en 1962 (450 hab.); elle a repris jusqu’en 1982 (710 hab.), baissé à 640 hab. en 1999 et a augmenté de près de 200 hab. depuis. Elle y ajoute plus de 5 000 résidences secondaires (93% des logements).